Les gens ne sont souvent que de passage dans votre vie. De manière générale, je n’ai jamais eu aucun souci avec ça. Beaucoup de personnes sont entrées dans la mienne, beaucoup d’entre eux en sont ressorties (plus ou moins vite). Certains liens tissés sont éphémères. Et pourtant, cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas compté à un moment donné. Certains liens se défont et se refont, d’autres meurent à jamais. Puis encore d’autres se brisent mais surtout te brisent.
Dernièrement, j’ai vécu une énorme déception amicale. Une vraie, vous savez celle qui fait mal, très mal et dont on a du mal à s’en remettre.
Tout d’abord, il faut savoir qu’être issue du milieu de l’influence n’aide absolument pas sur le plan amical. Bien au contraire, dans ce monde, il est compliqué de démêler le vrai du faux. De la sincérité à l’intérêt personnel, il n’y a qu’un pas. À ma petite échelle, j’en ai fait les frais. Certaines personnes ne voyaient que La Petite Frenchie avant de voir Laura. En 10 ans dans ce milieu, j’en ai connu des déceptions, des désillusions, des coups bas. De ce fait, je m’en suis un peu éloignée sur cet aspect là.
En réalité, le vrai souci, c’est qu’au final, ce métier me complique aussi la vie en dehors de ce milieu. Les gens ont un réel problème avec ce métier. Ils l’envient, le jalousent, l’idéalisent, ne le comprennent pas mais le critiquent et le jugent sans cesse. Bref, c’est épuisant au quotidien. Mais chut, l’influenceur n’a pas le droit de se plaindre…
Pourtant, je suis assez tolérante car je sais que parfois cela peut être simplement une vraie méconnaissance, et non de la méchanceté gratuite. Puis, je critique moi-même certains travers de ce monde. J’ai aussi beaucoup d’auto-dérision sur mon métier. Je rigole facilement aux vannes qu’on peut me faire. Mais en fait, je crois que j’ai compris que sous couvert d’humour, certaines personnes me balançaient finalement leurs véritables pensées et voulaient me piquer. Sauf que des fois, ça ne me fait pas/plus rire. Car derrière La Petite Frenchie, il y a Laura. 30 ans. Une jeune femme qui a son passé, ses blessures, ses émotions et surtout ses humeurs. Et que parfois, je suis juste fatiguée d’entendre des réflexions de m*rde sur ce sujet.
Par conséquent, il faut reconnaître qu’à force, je suis devenue tellement méfiante. Je donne rarement ma confiance à quelqu’un. Désormais, je vais même avoir tendance à mettre une barrière entre les gens et moi afin que la relation reste au stade de la « connaissance » ou du « copinage ». En clair, je fais rentrer peu de personnes jusqu’au stade de l’amitié. Et récemment, avec cette claque amicale que je viens de me prendre, je me souviens pourquoi.
En 30 ans, c’est la toute première fois que je ressens ça. Cette profonde tristesse d’avoir perdue une amitié à laquelle je tenais énormément. Sûrement trop d’ailleurs, par rapport à l’importance que j’avais dans la vie de cette personne. Sans m’en rendre compte, j’étais sur un siège éjectable. C’est difficile pour moi de m’être autant ouverte à une personne et me demander si finalement, tout n’était pas que du vent. J’ai voulu faire confiance, j’ai voulu croire en l’amitié et je me suis bien plantée.
Je suis de celle qui estime que la valeur d’une amitié ne se juge pas sur le nombre d’années. Certaines personnes rencontrées récemment m’ont apporté tout autant en 1 an que d’autres en 15 ans.
Actuellement, je n’ai pas fait le deuil de cette amitié, c’est en cours. Il y a des jours plus faciles que d’autres. Je pleure encore beaucoup en y pensant. Cette personne m’a brisé le coeur amicalement parlant. Je suis certainement trop sensible me direz-vous. Je sais que cela passera mais il va falloir du temps. Écrire ses mots me sert en quelque sorte de thérapie pour aller de l’avant. Je n’ai pas envie de refouler ce que je ressens, faire comme si je n’en avais rien à faire. C’est faux.
Avec tout ça, j’en suis arrivée à me poser cette question : finalement, suis-je faite pour l’amitié ? Cette réflexion, je l’ai eu suite au visionnage de la vidéo de Shera sur le sujet. Je l’ai trouvé très intéressante. Mais aussi, je me suis beaucoup retrouvée dans ses mots/maux. Cette vidéo est d’ailleurs tombée à point nommée. Cela m’a un peu troublée. Je vous laisse la visionner car peut-être qu’elle parlera à certains d’entre vous. Peut-être même que cela vous fera du bien de vous dire que vous n’êtes pas seul(e)s à ressentir ça.
Vous savez, je suis loin d’être l’amie parfaite… Je suis très souvent maladroite mais je suis sincère. Et même si l’amitié n’a qu’une place secondaire dans ma vie. Et c’est OK ! Elle n’en reste pas moins, vraie quand amitié il y a. Ainsi, la chute n’est que douloureuse quand cette « amitié » se retrouve brisée du jour au lendemain, sans aucune explication.
Cette amitié où vous vous sentiez capable d’être 100% vous-même. Celle où vous pouviez passer des heures à parler de tout et de rien sans voir le temps défiler. Cette amitié où vous vous êtes confiés sans retenus sur votre passé douloureux. Celle qui vous faisait justement redonner foi en l’amitié. Cette amitié qui se vivait si simplement et qui faisait du bien.
Alors quand tout ça s’écroule et qu’on se mange la réalité en face, ça fait mal. Quand tu ne vois pas venir le truc, ça fait mal. Cette sensation de trahison, de s’être fourvoyée depuis le début, je ne la souhaite à personne. Et finalement, j’en suis venue à la conclusion que je n’étais peut être pas faite pour l’amitié.
Je suis une personne introvertie. C’est un trait de caractère trop souvent mal compris, mal interprété. En effet, il ne faut pas confondre ce terme avec asociable ou timide. Une personne introvertie a tout simplement besoin de solitude et de calme pour se ressourcer. Voir du monde lui puise toute son énergie. À l’inverse, une personne extravertie, quant à elle, recharge ses batteries au contact des autres ! Personnellement, j’ai besoin d’avoir des moments seule pour justement faire le plein d’énergie, pour me recentrer, pour souffler. Sociabiliser m’épuise ! Cela ne veut pas dire que cela m’ennuie. Et puis, il faut le dire aussi : j’aime être seule. Ce n’est pas une honte. Mais malheureusement, on vit dans une société où ta valeur est calculée à la grandeur de ton entourage. Encore plus à travers les réseaux sociaux. Cependant, j’estime qu’il est primordial de savoir se satisfaire de sa propre compagnie.
Autre paramètre et pas des moindres, j’ai une maladie très handicapante bien qu’invisible : la fibromyalgie. Un des symptômes les plus omniprésent est la fatigue. Elle est permanente. Et non, ce n’est pas une question de manque de sommeil. Bref, tout ça pour dire que le peu d’énergie que j’arrive à avoir, je le concentre en premier sur ce qui compte le plus pour moi, à savoir mon mari et mes 2 activités professionnelles. Au final, il m’en reste peu pour autre chose. Souvent, j’arrive à puiser encore de l’énergie. Mais parfois, non. Et dernièrement, c’était plutôt le second cas. Puis, je n’ai pas peur de le dire, mon mari est ma priorité. D’autant plus qu’il est finalement aussi mon meilleur ami. Celui à qui je me confie entièrement. Celui qui connait tout de moi, y compris mes faiblesses et qui pour autant ne s’en sert pas pour me faire du mal.
Chaque épreuve de la vie est un enseignement dont il faut tirer des leçons. Les rencontres bonnes ou mauvaises nous permettent d’avancer, de nous forger. Pour l’instant, en toute franchise, j’ai dû mal à voir les choses ainsi. Mais ça viendra. C’est encore trop tôt.
Une chose est sûre, malgré la souffrance que je peux ressentir, je n’ai pas envie de regretter toute l’importance que j’ai accordé à cette « amitié ». Je suis juste nostalgique de savoir que ces instants appartiennent désormais définitivement au passé. Le pire ? C’est vraiment ce sentiment de ne plus savoir ce qui a été vrai ou faux là dedans tant cela a été brutal. Même si, en y repensant, je me dis que je n’ai sûrement pas voulu voir certains signes annonciateurs. Quoiqu’il en soit, j’espère un jour pouvoir repenser à ces moments avec le sourire, sans avoir la gorge nouée et les larmes aux yeux. Comme c’est le cas au moment où j’écris cette phrase…
À coeur ouvert, je vous ai rédigé cet article. Il part peut être un peu dans tous les sens. Je m’en fiche. J’ai écrit comme cela me venait. J’avais besoin de poser ces quelques lignes. Je suis une littéraire comme dirait mon mari. Ce que je n’exprime pas par la parole, je le fais avec des mots. Comprendra qui pourra. En abordant d’autres sujets personnels sur TikTok, j’ai réalisé qu’au delà de simplement partager ce que je pouvais vivre, cela pouvait aider d’autres personnes qui vivent des situations similaires à se sentir moins seul(e)s. Alors si mes mots peuvent vous faire écho.
Et si vous vous attendiez à savoir de qui je parle, navrée de vous décevoir mais ce n’est pas du tout le but. Loin de là. La curiosité mal placée n’a pas sa place ici. D’ailleurs, la personne concernée ne lira jamais cet article. Je ne l’écris pas pour cela non plus. Ni pour me faire plaindre ou que sais-je. Mais ainsi, peut-être que vous vous rendrez compte que ce que je vous confie là est bien loin de ce qu’une simple story peut montrer sur la vie de quelqu’un.
Bref, l’amitié ça fait mal p*tain.
La Petite Frenchie Laura