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Hello les Frenchies ! Voici le premier article (sur trois) qui va revenir en détails sur tout notre parcours PMA afin d’aborder différents sujets : centre de fertilité, rendez-vous, examens, Insémination Artificielle (IAC), Fécondation In Vitro (FIV), Grossesse Extra Utérine (GEU). L’idée est de vous partager notre expérience sans tabou. Au début, j’étais moi aussi perdue dans ce tourbillon qu’est la PMA. J’ai été en quête de témoignages et diverses informations tout au long de ce parcours. C’est pourquoi j’espère que mon témoignage vous aidera de quelconque façon que ce soit. Toutefois, dans cet article, je vais vous parler en toute honnêteté et transparence. Je ne suis pas là pour enjoliver la réalité ni vous faire paniquer, juste relater les faits : mon vécu, mes ressentis. Être en parcours PMA, c’est un combat pour la vie, pour la créer. Aller en PMA n’est pas un choix à proprement parlé, mais une vraie décision.

Tout savoir sur notre parcours PMA

Disclaimer : Avant d’entamer la lecture de cet article, gardez bien en tête que chaque parcours PMA est unique, puisqu’il est adapté à votre situation. Peut-être allez-vous vous retrouver dans certains points de mon histoire et pour autant votre parcours est sûrement totalement différent du mien. Faites confiance aux professionnels de santé qui vous accompagnent. Et n’ayez pas peur de leur poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Retenez bien qu’il n’y a pas de question bête. Vous allez faire (ou faites déjà) face à un jargon médical bien particulier, des protocoles qui peuvent vous paraître flous, encaisser des émotions fortes, etc. Vous n’êtes pas seul(e)s !

Aussi, je ne suis pas médecin et ne le revendique point. Je vous explique les choses avec mes mots de personne en parcours PMA, peut-être parfois de manière inexacte ou maladroitement exprimée/expliquée. Merci donc de me rectifier avec bienveillance si vous souhaitez apporter des éléments complémentaires.

Partie 1 : rendez-vous gynécologue, examens médicaux et première tentative

16 Novembre 2022 – premier rendez-vous au centre de fertilité

Après des mois et des mois d’essai bébé sans aucun résultat, nous avons pris la décision de prendre rendez-vous dans un centre de fertilité afin d’approfondir le sujet et de potentiellement entrer en parcours PMA. Nous étions déjà un peu renseignés sur le sujet, car fort heureusement de plus en plus de personnes osent en parler.

Notre choix s’est porté sur le centre de fertilité de la Clinique Croix du Sud à Quint-Fonsegrives. Si vous êtes de la région toulousaine et que vous réfléchissez à démarrer un parcours PMA, je vous le recommande à 100%. Après en avoir parlé sur Instagram, je n’ai eu que des témoignages positifs d’abonnées ayant fait également leur parcours là-bas.

Lors de notre premier rendez-vous avec la gynécologue, nous avons fait le point sur notre situation : depuis quand nous étions en essai bébé, notre état de santé, notre suivi médical, nos antécédents familiaux. À la suite de ça, la gynécologue nous a prescrit une série d’examens à réaliser. Spoiler alert : il y en a bien plus chez la femme que chez l’homme ahah.

À côté de ça, elle nous a présenté ce qu’est un parcours PMA, les étapes, les différents protocoles, etc. Cela reste dans les grandes lignes bien évidemment mais cela donne une vision bien globale quand on débarque en PMA. Honnêtement, nous n’avions pas trop de questions à ce moment là. Cela faisait déjà pas mal d’informations à intégrer. Aucune peur à ce stade. Nous avions hâte de réaliser la batterie d’examens afin d’en savoir peut-être un peu plus sur notre incapacité à avoir un bébé.

Janvier / Juin 2023 – Examens et résultats bilan fertilité

Durant cette période, assez longue de notre côté (mais cela varie selon les cas), nous avons donc réalisé différents examens : prises de sang, test réserve ovarienne, frottis, prélèvement vaginal, hystérosonographie, spermoculture. Puis, nous avons eu rendez-vous avec une biologiste (embryologiste, plus exactement) de la clinique afin de nous présenter de manière plus approfondie ce qu’est une insémination artificielle et une fécondation in vitro, le taux de réussite, les risques, etc.

À la suite de nos examens, aucune anomalie détectée. De mon côté, j’avais une légère infection qui a été rapidement soignée. Du côté de Jordan, tout allait bien également à part une légère lenteur de certains spermatozoïdes. Rien d’alarmant car cela pouvait s’expliquer en raison de son hygiène de vie (consommation de cigarettes, mauvaise qualité du sommeil, mauvaise alimentation, etc). Sans parler de tous les perturbateurs endocriniens avec lesquels nous sommes en contact permanent et qui engendrent de plus en plus un véritable souci au sujet de la fertilité.

Au final, le diagnostic tombe. Ou plutôt l’absence d’un réel diagnostic. Notre problème de fertilité est donc inconnu puisqu’aucun examen n’a démontré un quelconque souci. Cela peut arriver qu’il n’y ait pas de réelles explications à proprement parlé. De mon côté, il faut dire que j’ai toujours eu une santé bancale. De plus, je suis atteinte de fibromyalgie. Une maladie qui comporte environ 100 symptômes et qui me fait souffrir depuis désormais 10 ans.

À côté de ça, avec Jordan, nous sommes pleinement convaincus que nos soucis résident pour beaucoup d’un point de vue santé mentale. En effet, nous cumulons à nous deux un lourd passif de traumatismes qui nous affectent énormément.

Nous sommes donc à la fois soulagés qu’aucun problème de santé n’ait été détecté. Et en même temps, perplexes puisque nous n’avons aucune réponse concrète médicalement parlant. On reste dans le flou ce qui ne nous fait pas réellement avancé à ce moment là.

Juillet 2023 – Annonce du premier protocole de stimulation

Lors d’une réunion multidisciplinaire, la biologiste – qui nous a reçu – présente notre dossier à l’ensemble de l’équipe afin qu’ils puissent statuer de notre dossier. Nous apprenons donc que nous allons bien entamer un parcours PMA. Et ayant eu des résultats d’examens n’ayant démontré aucune infertilité et avec une bonne réserve ovarienne, il a été décidé que nous allions nous diriger sur une insémination artificielle avec sperme du conjoint (appelée IAC).

Puis, quelques jours plus tard, nous découvrons notre tout premier protocole de stimulation avec notre gynécologue. Tout est détaillé sur une feuille avec chaque étape à respecter à la lettre. Au début, ça fait un peu peur car il y a beaucoup d’éléments à intégrer : la prise de rdv le premier jour du cycle, le début des piqûres, le suivi quasi quotidien au centre de fertilité, le déclenchement, etc. C’est là qu’on prend aussi conscience de l’organisation que cela va demander. D’autant plus que dans notre cas, aucune personne de notre entourage n’est au courant de notre parcours PMA. C’est un choix personnel dont j’ai déjà expliqué les raisons en story. Vous pouvez les retrouver en Story à la Une « PMA & Grossesse » sur mon compte Instagram.

Direction la pharmacie pour récupérer tout le matériel. Bien qu’un peu stressés, on est heureux car on sent qu’on rentre enfin réellement dans le parcours PMA. Après des mois d’examens, c’est le moment de démarrer officiellement le combat.

À retenir : une tentative en PMA peut être réalisée avec un protocole de stimulation ou sur cycle naturel (sans stimulation). La décision reviendra au gynécologue en fonction de votre situation à l’instant T.

Août 2023 – Début du protocole de stimulation + tentative n°1 (IAC)

Pour la faire courte, l’insémination artificielle reproduit les conditions d’un rapport sexuel naturel, mais sous contrôle médical.

Le protocole de stimulation dure environ 10/12 jours et consiste à réaliser une piqûre par jour au niveau du bas ventre (dans une tranche horaire fixe) afin d’améliorer l’ovulation et d’en contrôler précisément le timing. Durant ce temps là, j’ai également un suivi tous les 2 jours (voire tous les jours par moment) avec une prise de sang et une échographie pelvienne – le matin de bonne heure – pour voir comment évolue mes follicules.

Une fois arrivées à une taille suffisante, l’ovulation est déclenchée par une autre piqûre à réaliser à une heure précise qui est communiquée par notre centre PMA au téléphone.

C’est Jordan qui réalisera toutes mes piqûres. Vous pouvez également le faire vous-même ou faire appel à un.e infirmier(e) libéral(e). Pour me détendre pleinement, je fermais les yeux et écoutais une musique afin de n’avoir aucun stimuli visuel ou sonore en lien avec la piqûre. Je ne suis pas phobique des aiguilles mais cela me mettait dans ma petite bulle. Au final, tous les soirs, j’abordais ce moment sereinement. Bien évidemment, c’est aussi grâce à Jordan qui a été un super infirmier à domicile !

Petit conseil : pour chaque piqûre, j’ai appliqué en amont un glaçon sur la zone à piquer afin de réduire la douleur. Cela fonctionne très bien, ça diminue la sensation du passage de l’aiguille. Pensez aussi à alterner de côté.

Anecdote : pendant la période de stimulation, nous étions de mariage. Il a donc fallu s’organiser afin de pouvoir faire la piqûre à l’heure habituelle et ce, en plein vin d’honneur. Nous nous sommes donc éclipsés discrètement. Dans la voiture, nous avions une glacière avec tout le nécessaire pour réaliser la piqûre. À l’abri, des regards, je m’installe sur le siège conducteur. Ni une, ni deux, je soulève ma robe afin que Jordan réalise la piqûre. Et là, on (enfin Jordan) entend au micro « Pour la photo avec les amis des mariés : (…), Jordan et Laura. Là, panique à bord. On se dépêche de terminer et de tout remballer. On revient en courant tout en entendant un petit rappel micro « Jordan, Laura ». L’air de rien, on rejoint le groupe et on sort notre plus beau sourire pour la photo. Sur 3h de vin d’honneur, il a fallu que ça tombe sur la seule photo où nous étions appelés. Je peux vous dire qu’on en a bien ris sur le coup et qu’on en ris encore.

Et enfin, le 28 Août 2023 (jour de l’anniversaire du grand-père à Jordan), nous avons eu rendez-vous à la Clinique Croix du Sud à l’unité AMP pour l’insémination artificielle. Jordan a dû aller faire son recueil de sperme pendant que je remplissais des documents. Ensuite, en gros, les spermatozoïdes sont triés pour ne garder que les meilleurs ahah. Et enfin, vint le moment de l’insémination. Allongée dans une pièce plongée dans la pénombre en compagnie de Jordan, la gynécologue insère une longue aiguille fine (contenant le sperme récolté et trié) dans la cavité utérine. L’examen est totalement indolore.

Débute désormais une période d’attente interminable : 15 jours.

Septembre 2023 – Résultats tentative n°1 (IAC)

15 jours plus tard, me voilà le 13 Septembre 2023 à 8h00 en route, direction le laboratoire d’analyses. J’admets avoir beaucoup d’appréhensions à ce moment là. Cette période d’attente a semblé si longue mais nous avons tenu bon en essayant un max de nous occuper afin d’éviter d’y penser. En effet, si vous êtes en parcours PMA, je vous déconseille vivement de faire un test de grossesse. Prenez votre mal en patience car rien n’est plus sûre qu’une prise de sang au bout du délai imparti.

Dans l’après-midi, les résultats tombent dans ma boîte e-mail. Le stress est à son comble en ouvrant le document. Et là, après quelques minutes à être sûre d’avoir bien compris le résultat, je réalise : je suis enceinte.

Afin de confirmer la grossesse, je réalise une seconde prise de sang le 15 Septembre 2023, jour de mon anniversaire. Celle-ci s’avère aussi positive. Une explosion de joie pour Jordan et moi. Nous n’en revenons pas, cela a déjà fonctionné dès la première tentative. Un bonheur de courte durée. La réalité va vite nous rattraper quelques jours plus tard.

Vous aimerez aussi : notre parcours PMA – Partie 2 / notre parcours PMA – Partie 3

Si vous avez des questions sur la partie 1 de notre parcours PMA ou envie de témoigner de votre histoire, n’hésitez pas ! Vous pouvez même le faire en anonyme.

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Temps de rédaction de l’article : 2 heures