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Notre parcours PMA – Partie 3

par La Petite Frenchie
Parcours PMA, partie 3 - La Petite Frenchie

Hello les Frenchies ! Voici le troisième et dernier article qui va revenir en détails sur tout notre parcours PMA afin d’aborder différents sujets : centre de fertilité, rendez-vous, examens, Insémination Artificielle (IAC), Fécondation In Vitro (FIV), Grossesse Extra Utérine (GEU). L’idée est de vous partager notre expérience sans tabou. Au début, j’étais moi aussi perdue dans ce tourbillon qu’est la PMA. J’ai été en quête de témoignages et diverses informations tout au long de ce parcours. C’est pourquoi j’espère que mon témoignage vous aidera de quelconque façon que ce soit. Toutefois, dans cet article, je vais vous parler en toute honnêteté et transparence. Je ne suis pas là pour enjoliver la réalité ni vous faire paniquer, juste relater les faits : mon vécu, mes ressentis. Être en parcours PMA, c’est un combat pour la vie, pour la créer. Aller en PMA n’est pas un choix à proprement parlé, mais une vraie décision.

RECOMMANDATION AVANT DE CONTINUER : LIRE LA PARTIE 1 LIRE LA PARTIE 2

Tout savoir sur notre parcours PMA

Disclaimer : Avant d’entamer la lecture de cet article, gardez bien en tête que chaque parcours PMA est unique, puisqu’il est adapté à votre situation. Peut-être allez-vous vous retrouver dans certains points de mon histoire et pour autant votre parcours est sûrement totalement différent du mien. Faites confiance aux professionnels de santé qui vous accompagnent. Et n’ayez pas peur de leur poser toutes les questions qui vous passent par la tête. Retenez bien qu’il n’y a pas de question bête. Vous allez faire (ou faites déjà) face à un jargon médical bien particulier, des protocoles qui peuvent vous paraître flous, encaisser des émotions fortes, etc. Vous n’êtes pas seul(e)s !

Aussi, je ne suis pas médecin et ne le revendique point. Je vous explique les choses avec mes mots de personne en parcours PMA, peut-être parfois de manière inexacte ou maladroitement exprimée/expliquée. Merci donc de me rectifier avec bienveillance si vous souhaitez apporter des éléments complémentaires.

Partie 3 : ponction, transfert d’embryon et résultats FIV

Février 2024 – Début du deuxième protocole de stimulation

Mes règles sont arrivées, nous voilà ainsi reparti pour un deuxième protocole de stimulation. Il est assez semblable au premier. À la différence, que je dois également réaliser, durant quelques jours, une seconde piqûre le matin. Autant celle du soir ne me dérange pas, autant celle du matin pique un peu, dans tous les sens du terme ahah. Heureusement, cela ne dure que 4 jours.

Le lendemain du déclenchement de l’ovulation, le mercredi 13 Février (jour de la Saint-Jordan, oui je vois ça comme un signe), la ponction est réalisée. 8h, direction la chirurgie ambulatoire de la Clinique. Après avoir réalisé mon admission, je suis dirigée – accompagnée de Jordan – dans une zone où se trouve plein de petits boxes semi-fermés. À ce moment là, je suis 100% détendue. Je m’installe tranquillement dans mon box. Puis, une infirmière vient m’expliquer que je pars au bloc à 10h. Jordan, quant à lui, s’en va car il est attendu à l’unité AMP pour réaliser son recueil de sperme. Personnellement, cela m’a rassurée qu’il puisse m’accompagner au moins jusque là.

10h, je pars au bloc. Toujours avec très peu de stress. Tout le personnel est très professionnel et bienveillant. Avant de rentrer dans le bloc, une personne m’explique qu’on va m’administrer un gaz qui va me permettre de moins ressentir la douleur. Et là, petit moment de panique. En effet, j’avais bêtement cru à une vraie anesthésie locale. Par conséquent, je ne m’étais pas préparée à sentir quoique ce soit.

Honnêtement, bien que j’ai été très bien pris en charge durant la ponction, j’admets l’avoir au début un peu mal vécu dû à mon manque de préparation. En effet, la sensation n’est vraiment pas agréable. Je sens à chaque fois qu’elle aspire le contenu d’un follicule. Bien évidemment, la douleur est très amoindrie. Mais comme je m’attendais à ne absolument rien ressentir, mon anxiété me joue des tours.

Au début, avec le gaz, je plane. C’est agréable. Puis vient le moment où j’ai juste l’impression d’avoir bu énormément. Tu sais ce moment où tu te rends compte que c’est le verre de trop. Je déteste ce moment. Je n’ai qu’une envie, qu’on me retire ce fichu masque afin de ne plus inhaler le gaz. Du coup, ma respiration s’accélère. Je sens que je commence légèrement à ne plus gérer mon stress. Ce qui m’aide ? Depuis plus de 6 mois, j’effectue régulièrement des séances de cohérence cardiaque, à l’aide de vidéos YouTube. À force de pratique, je connais plus ou moins bien le rythme à suivre. J’applique directement cet exercice. Cela me calme directement. À tel point que sans m’en rendre compte, je m’assoupie.

Lorsqu’on m’enlève le gaz, les effets s’estompent directement. Je reprends mes esprits. Là, je vois la personne en face de moi rigoler. Je la regarde un peu confuse. Et, elle me dit « On n’a jamais vu ça, vous vous êtes carrément endormie ». Je rigole en retour n’ayant même pas eu conscience de cela. La cohérence cardiaque a donc bien fonctionné. Je vous recommande vivement de la pratiquer, même en dehors d’un parcours PMA. C’est un super exercice pour les personnes très anxieuses.

L’intervention aura duré environ 20 minutes. Sur un brancard, on me dirige en salle de réveil afin d’être placée sous surveillance environ 1h. Sur le chemin, la gynécologue qui a pratiqué l’intervention vient me voir afin de m’informer du résultat de la ponction. Elle me confie qu’elle espérait plus mais qu’elle a recueilli 5 ovocytes, ce qui est très bien.

Je suis mise sous surveillance en salle de réveil. J’ai très mal. Cette douleur ressemble étrangement à la douleur ressentie lors de ma GEU en Septembre. Du coup, psychologiquement, cela me ramène à ce douloureux souvenir. Je pleure. Une infirmière augmente alors ma dose de médicaments pour soulager ma douleur. Cela fonctionne bien.

De retour dans mon petit box, je me remets doucement de mes émotions. À la fois soulagée et bouleversée par ce qui s’est passé. C’est dans ces moments là qu’on réalise encore plus de tout ce que notre corps subit en parcours PMA. On m’apporte mon plateau repas. Niveau effets secondaires, j’aurais des nausées, quelques saignements et le ventre un peu ballonné et douloureux durant quelques jours suivant la ponction. Durant quelques heures, on me garde donc sous surveillance surtout le temps que les nausées s’estompent. Jordan me rejoint à nouveau entre temps. On sort vers 15h.

Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus sur le déroulé d’une ponction ovocytaire.

Le lendemain, la clinique m’appelle pour m’informer du résultat de la FIV. En effet, tout a eu lieu le jour-même de la ponction. À ce stade, 3 embryons ont évolués. On m’informe qu’ils veulent effectuer un transfert d’embryon frais à J2. De plus, ils laisseront évoluer les 2 autres embryons jusqu’à J5. En effet, à ce stade, on parle d’un embryon « blastocyste ». 

Le 15 février, soit 2 jours après la ponction, nous voilà de retour à la clinique afin d’effectuer le transfert d’embryon frais J2. Le processus est quasi le même que lors d’une IAC : je suis allongée dans une salle plongée dans la pénombre. La gynécologue insère une longue et fine aiguille, sauf que cette fois, elle n’y dépose pas le sperme du conjoint mais elle y place l’embryon directement dans l’utérus. C’est toujours totalement indolore. Et nous voilà, reparti pour une attente interminable de 15 jours.

En toute transparence, à ce moment précis, je ne crois que très peu à ce transfert. Mon corps se remet à peine de la ponction. Je connais mon corps, je me sens affaiblie. Je sais que cela fait beaucoup trop pour lui. Toutefois, je fais confiance au corps médical. Et puis, je suis tout de même heureuse de vivre ce deuxième transfert.

3 jours plus tard, le 18 février, nous recevons un nouvel appel de la clinique. Sur les 2 embryons restants, seul un à résister et est au stade de blastocyste. Cela signifie donc qu’en cas d’échec de cette tentative, nous aurons encore une seconde chance avant de passer en FIV n°2. C’est-à-dire de devoir faire à nouveau une ponction. Une seule seconde chance, c’est peu mais chaque chance est précieuse.

Après avoir raccroché, on est heureux de cette nouvelle. Je me souviens des paroles de Jordan juste après cet appel. Pour info, je ne lui avais pas confié mes doutes sur cette tentative. Il me dit : « je ne sais pas pourquoi, mais je ne la sens pas cette tentative. Je suis persuadée que c’est notre petit J5 qui va fonctionner ». Je lui avoue alors avoir exactement le même ressenti.

01 Mars 2024 – Résultat FIV 1, essai n°1

Durant cette période d’attente, j’ai de temps en temps l’impression d’avoir des symptômes de grossesse, semblables à ceux ressenti en Septembre. Mais, je sais que cela peut être dû à la progestérone que je dois prendre quotidiennement et qui peut reproduire les effets d’une grossesse. Ma principale peur réside dans le fait d’avoir une nouvelle grossesse extra utérine. La seule chose qui me rassure, c’est de me dire que je saurais certainement en reconnaître les signes. Toutefois, je manifeste très fort l’idée de ne jamais avoir à revivre ça.

À 2 jours de la prise de sang, je commence à avoir de légères pertes. C’est étrange car cela ne ressemble pas du tout à mes règles habituelles. De plus, je n’ai eu aucun SPM. Cela ne pouvait pas être non plus une nouvelle GEU puisque je n’avais aucune douleur. Je décide de garder ça pour moi afin de ne pas inquiéter Jordan.

Arrive le moment tant attendu de la prise de sang. Je n’ai que très peu d’espoir. Comme depuis le début, je sais que mon corps et mon esprit n’étaient pas dans les meilleures conditions pour un transfert. Je me rends donc au laboratoire espérant quand même que cela ait quand même fonctionné.

Dans l’après-midi, je reçois les résultats : négatif. C’est donc bien mes règles qui se sont déclenchées. Etant donné qu’il s’agit des premières depuis la ponction, je me dis que l’explication doit sûrement venir de là. Bien qu’on s’y attendait, la nouvelle est quand même très difficile à encaisser pour nous 2. Alors, on se raccroche à notre petit espoir : notre petit J5 qui nous attend sagement.

Suite à ce résultat, nous avons à nouveau rendez-vous avec notre gynécologue référent. Elle nous explique que nous allons pouvoir repartir sur une troisième tentative (la seconde de notre FIV 1). Et là, bonne nouvelle ! Nous allons faire ça sur cycle naturel afin de laisser mon corps un peu tranquille. Quel soulagement. Le fait de ne pas avoir de stimulation ovarienne, ne fait que renforcer l’espoir que j’avais en notre embryon congelé. Je ne saurais expliquer pourquoi, c’est ce que je ressens au plus profond de moi à ce moment là.

Avril 2024 – Début du troisième protocole, sur cycle naturel

Mais, comme l’univers adore me jouer des tours. Alors que nous attendons mes règles avec impatience. Celles-ci ne viennent pas. Un sketch quand on repense au fait qu’elles sont arrivées plus tôt en Décembre. C’est fou à quel point le psychologique peut jouer. Lorsque je ne les voulais pas, elles ont débarqué plus tôt. Et lorsque je les attends avec impatience, elles se font désirer. Bref, j’aurais quand même un cycle de 40 jours, contre les 30 habituels.

Bien que je n’ai pas de stimulation ovarienne, j’ai tout de même le suivi régulier tous les 2 jours au centre de fertilité avec prise de sang et échographie pelvienne, de bon matin. Je n’échappe pas à cette étape ahah. Tout évolue bien, c’est juste un peu plus long que les fois précédentes. Sûrement dû au fait que je sois sur cycle naturel et qu’en plus, j’ai eu un cycle anormalement long. Par conséquent, cela signifie plus de échographies pelviennes et plus de prises de sang. À la fin, ils n’arrivaient même plus à me piquer. Après 3 tentatives échouées sur mes bras, j’ai eu une prise de sang dans la main (horrible) avec un prélèvement qui s’est fait au goutte à goutte.

Ça y est, d’après le dernier contrôle, je suis en train d’ovuler. Le 30 Avril, je reçois alors un appel de la clinique qui nous informe que le transfert aura lieu dimanche 5 mai à 10h. Un 05.05, moi qui croit fort aux signes. Il n’y a qu’à regarder sa signification pour comprendre que c’est un jour spirituellement puissant. Toutefois, il faut savoir que pour un transfert d’embryon congelé, il faut donc passer par l’étape de dévitrification. Et il existe un risque, bien que faible, que l’embryon ne résiste pas à cette étape. Et allez, encore un petit coup de stress. Mais léger, on y croit tellement.

Mai 2024 – Transfert et résultat FIV 1, essai n°2

Dimanche 5 mai, à 9h, je reçois l’appel tant attendu. Tout s’est bien passé. Nous sommes donc bien attendu à l’unité AMP de la clinique pour le transfert à 10h. Ni une, ni deux. Direction la clinique. Tout se passe bien comme d’habitude. C’est parti pour notre troisième période d’attente interminable de 15 jours.

Sauf que cette fois, cela passe beaucoup plus vite. En effet, sans le vouloir, nous avons planifié quelques jours de vacances à Saint-Malo, chez les grands parents de Jordan. Seulement deux jours après le transfert, nous voilà partis. Sur la route, on s’arrête régulièrement pour ne pas mettre en péril l’implantation de notre embryon. Je mets tout en oeuvre pour que toutes les chances soient de notre côté. On profite de notre séjour à fond. On ne le sait pas encore mais c’est là-bas que notre petit J5 décidera de s’accrocher. Un fort symbole pour nous : Jordan est né à Saint-Malo. J’ai moi-même été conçu à Saint-Malo. Nous nous sommes mariés civilement à Saint-Malo. C’est donc la suite logique de l’histoire, de notre histoire.

Durant ces 15 jours, j’ai l’impression d’avoir de symptômes qui ressemblent très fortement à ceux de ma grossesse de Septembre. Principalement, le changement se remarque au niveau de ma poitrine : gonflée et douloureuse, mais pas la douleur ressentie en période de règles. Je suis toujours sous progestérone alors je ne m’emballe pas, cela peut encore venir de là.

Mardi 21 Mai 2024, c’est le moment de la première prise de sang. C’est donc ce jour là où j’apprends que je suis à nouveau enceinte. Un jour bien particulier pour moi puisque c’est la date « anniversaire » de décès de ma grand mère maternelle dont j’étais très proche. Si vous me suivez depuis longtemps, vous savez que j’ai même un tatouage au poignet gauche en son honneur, un petit coeur, puisqu’elle me surnommait « mon petit coeur ». Suis-je pénible avec mes signes ? En même temps, il y en a qui ne trompent pas. Je regarde alors le ciel en la remerciant pour ce joli cadeau qu’elle m’a envoyé.

Deux jours plus tard, jeudi 23 Mai, je réalise ma seconde prise de sang qui s’avère être bien positive. Malheureusement, à cause de ma GEU de Septembre 2023, on reste sur la réserve durant les 3 premiers mois. Au fond de nous, on est contents de cette merveilleuse nouvelle. Mais, on continue notre vie sans trop en parler. On se sent presque coupable de ne pas se réjouir pleinement mais on le fait pour se protéger. Notre première tentative nous ayant bien servi de leçon. Et on aura raison puisqu’on ne sera pas au bout de nos peines niveau frayeurs. Mais ça, je vous le raconterai dans un prochain article au sujet de mon premier trimestre.

Encore quelques mots à vous dire …

Merci d’avoir lu jusqu’au bout ces 3 articles à propos de notre expérience en parcours PMA. Au moment où je vous écris ces mots, je suis enceinte de 5 mois. Ce serait hypocrite de vous dire que nous n’avons plus peur d’un drame. Toutefois, on a décidé de se laisser quand même enfin porter par ce bonheur qui nous envahit. C’est fou quand je repense à la conversation avec Jordan ce 18 février où il m’a confié être intimement persuadé que ce sera ce petit J5 qui s’accrochera.

Nous sommes conscients et reconnaissants de cette chance. Je pense très fort à tout(e)s celles et ceux qui vont entrer ou sont encore dans ce parcours PMA. Je vous envoie toutes mes bonnes ondes. Ce long témoignage est à la fois pour moi afin de garder une trace écrite de tout ce que j’ai vécu/ressenti mais aussi et surtout pour vous. Alors, certes, je ne vous partage pas une version édulcorée mais c’est simplement la réalité, ma réalité.

Pour autant, malgré toutes les étapes difficiles que j’ai pu vous confier en toute transparence, la seule chose que je souhaite que vous reteniez c’est de garder l’espoir et de ne jamais cesser d’y croire. JAMAIS. La résilience sera votre plus grande force. Oui, ça sera difficile. Non, un parcours PMA n’est pas un choix. Non, on ne choisit pas d’avoir des soucis de fertilité. En revanche, oui, c’est vous prenez la décision d’entrer dans ce combat. Et rien que ça, c’est déjà un immense pas. Ne sous estimez pas la force dont vous faites preuve.

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Temps de rédaction de l’article : 3 heures

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