Le premier trimestre de grossesse, le fameux. Aujourd’hui, je vais vous partager – toujours en toute transparence – les débuts de cette grossesse tant attendue. Si tu débarques et que tu n’as pas suivie notre histoire, mon mari et moi-même avons suivi un parcours PMA. Notre bébé miracle est donc arrivé grâce à l’aide de la médecine dans le cadre d’une fécondation in vitro avec un transfert d’embryon congelé. Pour en savoir plus, j’ai rédigé 3 articles sur le sujet, à retrouver dans l’onglet Maternité du blog ou en bas de cet article. Dans cet article, on va se concentrer sur ce que j’ai vécu durant cette période plus que stressante que sont les trois premiers mois de grossesse : symptômes, alimentation, examens, etc.
Mon premier trimestre de grossesse
Premier mois : RAS, le calme plat
15 jours après le TEC (= Tranfert d’Embryon Congelé), mardi 21 mai 2024, la prise de sang révèle que je suis enceinte. Deux jours plus tard, la grossesse est confirmée par le seconde prise de sang. Nous prévenons donc notre centre de fertilité. On nous propose un rendez-vous le 4 Juin pour l’échographie de datation.
Dans mes 3 articles sur notre parcours PMA, je t’ai un peu (beaucoup) saoulé.e avec tous les signes que nous avons eu durant notre combat pour créer la vie. Une nouvelle fois, l’univers s’est manifesté à nous. Puisqu’en effet, le 4 Juin est tout simplement NOTRE date avec Jordan : 4 Juin 2014, premier bisou. 4 Juin 2020, demande en mariage. 4 Juin 2021, mariage civil. Et donc, ce 4 Juin 2024 pour nos 10 ans (en plus!), nous allons voir notre bébé miracle pour la toute première fois.
En attendant ce fameux rdv, tout le premier mois de ce premier trimestre de grossesse se passe sans embûches. Je n’ai aucun réel symptôme, hormis une poitrine douloureuse et qui a triplé de volume très rapidement. En toute honnêteté, je n’ai même pas l’impression d’être enceinte. Parfois, j’oublie même que je le suis. Avec Jordan, on en parle très peu. Toujours dans ce besoin de nous protéger. Par conséquent, personne n’est mis dans la confidence hormis 3 personnes (un couple d’amis et un collègue de travail à Jordan) puisqu’ils ont suivi de près notre parcours PMA.
Côté vie professionnelle, je continue à travailler normalement. À ce moment là, je cumule 3 activités : créatrice de contenu digital, créatrice de bijoux et créatrice de vidéos pour le centre commercial La Galerie Espaces Fenouillet.
Deuxième mois – May day, la frayeur
Début du deuxième mois, et la première grosse frayeur débarque. Samedi 1er Juin, à seulement 4 petits jours de notre échographie de datation, je suis assise à mon bureau en train de travailler. Jordan, quant à lui, se prépare puisqu’il part dans 10min pour le déménagement d’un collègue de travail. Et là, d’un coup,, je me mets à perdre du sang rouge vif de manière spontanée. Panique à bord. En réalité, panique surtout pour Jordan. De mon côté, je reste étonnement calme. Jordan prévient son collègue et on décide de suivre le conseil de notre gynécologue médicale : celui de nous rendre immédiatement aux urgences. En effet, l’idée était de ne pas attendre 1 jour et demi comme lors de ma GEU en Septembre dernier.
Je prends le temps de prendre une douche. Je perds toujours un peu de sang. La quantité n’est pas abondante mais dans le doute, on préfère aller consulter. Direction les urgences de la Clinique Croix du Sud, que nous connaissons bien puisque c’est là que nous sommes suivis au centre de fertilité. Hors de question pour moi de retourner aux urgences maternité de Purpan : trop de mauvais souvenirs. De plus, n’ayant aucune douleur abdominale, nous pouvons nous rendre tranquillement à la Clinique.
Comme je le disais précédemment, je ne suis pas inquiète. Je ne reconnais pas les symptômes de la GEU. En Septembre, je n’avais des douleurs abdominales vives sans saignements (hormis une légère trace marron avec des petits caillots). Là, c’est l’inverse : zéro douleur avec saignements rouge vif. Malgré l’inquiétude, je sens au fond de moi qu’il n’y a rien de grave. C’est inexplicable ! Toutefois, pour me protéger, je me montre assez pessimiste auprès de Jordan. Tout simplement, j’avais peur de lui donner de faux espoirs.
Arrivés à la Clinique, je suis prise en charge en moins de 20min. Je me retrouve dans une pièce fermée. Cela me change de mon pauvre petit coin de fortune à l’hôpital. Du coup, je suis davantage détendue. Après une prise de sang, on m’envoie directement passée une échographie. Je tombe sur une dame vraiment adorable. Bien que toujours étonnement sereine, je commence légèrement à stresser. L’échographie débute. Et là, je vis un moment auquel je ne m’attendais pas : j’ai entendu le coeur de notre bébé ! Même la gynécologue est assez surprise car au stade de ma grossesse, il aurait été normal de ne pas réussir à le détecter.
La grossesse est donc bien confirmée à 100%. En effet, cette échographie permet de déterminer plusieurs choses : premièrement, il ne s’agit pas d’un oeuf clair. Deuxièmement, l’embryon est bien in utéro, écartant donc la possibilité d’une GEU. Troisièmement, le coeur du bébé bat parfaitement. En revanche, l’échographie révèle un très léger décollement du placenta. On me prescrit donc un repos d’une semaine afin qu’il se résorbe. Je rejoins Jordan pour lui annoncer la bonne nouvelle. Avec émotion, j’annonce à Jordan que j’ai entendu le coeur de notre bébé. Bien évidemment, j’aurais préféré l’entendre pour la première fois avec lui mais BB Gnocchi était pressé de se manifester auprès de sa maman. 2h après notre arrivée, nous voilà déjà sortis des urgences.
Le soulagement. Il est vrai qu’après réflexion, j’avais eu une grosse semaine de travail bien chargée. Je prends donc la décision de ralentir durant 7 jours afin de ne prendre aucun risque. Finalement, 4 jours plus tard, nous nous rendons à l’échographie de datation. Le décollement semble déjà résorbé. Cette fois, ensemble, nous entendons le coeur de notre bébé. Quel merveilleux cadeau pour célébrer nos 10 ans de couple et nos 3 ans de mariage.
Après cette frayeur, plus aucun saignement durant ce deuxième mois. Puis, durant une semaine, j’ai eu des nausées toute la journée. Ajouté à cela, la fatigue qui s’est invitée en complément. Je suis clouée au lit et je passe mon temps à dormir. J’ai de la chance, je ne vomis pas, ou vraiment très peu. En revanche, cet état nauséeux est vraiment désagréable et m’empêche de faire quoique ce soit. Heureusement, on m’avait recommandé de prendre du Nux Vomica 9ch. Et ça m’a littéralement sauvée sur la suite de ce premier trimestre de grossesse.
Ensuite, j’ai encore eu des nausées matinales pendant 2 semaines mais que j’ai pu contrôler dès le réveil grâce au Nux Vomica + un bon petit déjeuner. Seule la fatigue a bien persisté.
Troisième mois – S.O.S, alitement
11 juillet, nous avons l’échographie du premier trimestre. Nous la réalisons avec la sage-femme qui me suit directement. D’ailleurs, j’adore ma sage-femme ! C’est vraiment un accompagnement tellement différent et tellement plus humain qu’un médecin traitant ou gynécologue. On a trouvé notre perle. Et en plus, à côté de chez nous ! Bref, l’échographie se passe bien. Elle vérifie la clarté nucale en vu du dépistage de la trisomie 21. Cela sera complété avec une prise de sang quelques jours plus tard afin de déterminer le risque pour notre bébé.
Entre temps, 16 Juillet, nouvelle frayeur en pleine nuit. Je me réveille et je sens que je suis bien humide en bas. Dans un premier temps, je pense à une petite poussée de fièvre. Cela m’arrive souvent avec mes soucis de santé. Puis, à bien y regarder, je découvre une bonne tâche de sang. À nouveau, aucune douleur. Par conséquent, je reste calme. Je réveille Jordan pour changer les draps et décide de repartir me coucher tout simplement en mettant une protection hygiénique.
Le lendemain, appel de la sage femme ! Cela tombe à pic puisque je comptais justement l’appeler au sujet de ma nouvelle perte de sang de la veille. Elle m’annonce qu’elle a besoin de me voir puisque le résultat du dépistage est tombé : nous sommes en risque intermédiaire. Pas de quoi paniquer, j’ai juste le taux PAPP-A un petit peu bas. Elle doit donc me prescrire une analyse de sang complémentaire.
Le soir même, nous avons rdv. La sage femme nous fait une échographie afin de comprendre l’origine des saignements. Aucun décollement placentaire. Le bébé va bien. Je n’ai toujours aucune douleur abdominale. Les pertes ne sont pas abondantes mais restent inexpliquées jusqu’à ce jour. Il faut dire qu’à ce moment-là, j’ai repris un rythme de travail normal après les 2/3 semaines compliquées en raison des nausées et de la fatigue. Sauf que j’ai aussi énormément forcé de ce fait. J’ai notamment enchaîné un séjour insolite au Whaka Lodge dans le Gers et une journée dans la Caravane du Tour de France avec Senseo, sur l’étape du Tourmalet.
Ajouté à ça, les tournages intensifs pour La Galerie Espaces Fenouillet et tout le reste, c’est visiblement trop pour mon corps. Quelques jours plus tard, j’aurais dû partir pour un déplacement à Pau dans le cadre d’une collaboration avec l’Office du Tourisme de la ville. J’ai donc pris la décision d’annuler. Un coup dur, je ne vais pas le cacher mais une sage décision pour la bonne cause.
Les saignements persistent, de manière légère. Toutefois, on me prescrit un alitement afin de ne prendre aucun risque. Cela va durer plus de 2 semaines avant que les saignements cessent complètement. L’alitement, lui, durera finalement en tout environ 2 mois. À côté de ça, l’analyse de sang complémentaire pour le dépistage de la trisomie 13/18/21 revient négative. Toutefois, je dois être suivie par une gynécologue afin de réaliser une échographie par mois. L’idée est de surveiller la croissance du bébé. En effet, ce taux bas peut engendrer notamment un RCIU (Retard de Croissance Intra-Utérin) ou un risque de pré-éclampsie.
J’ai très mal vécu cette période de repos complet. Cela a eu un impact sur mon travail puisque j’ai suspendu ma mission pour La Galerie Espaces Fenouillet et ce, jusqu’à la fin de ma grossesse. J’ai bien ralenti le rythme sur mes 2 autres activités. Par conséquent, j’ai accumulé énormément de retard engendrant également une forte perte financière. Et encore, vous allez me dire heureusement, cela est tombé en période estivale. Période où l’activité est quand même réduite. Mais pas tant que ça… Par exemple, pour ma marque de bijoux, durant l’été, je travaille sur ma future collection Automne/Hiver, je prépare Noël… Finalement, l’activité est peut être plus faible d’apparence mais en sous marin, je n’ai pas réellement moins de travail.
De plus, passer l’été enfermée… mon moral en a pris un coup. Ces trois mois m’ont paru interminables. Et c’est donc fin Juillet/début Août, que nous annonçons enfin cette grossesse à notre entourage. Une grosse épreuve puisque cela signifie aussi dévoiler notre parcours PMA. Et dans ce même temps, on commence par s’autoriser à se projeter, à exprimer notre joie, à réaliser. Il est bien là notre bébé miracle.
Et les changements : corps, peau, alimentation, libido…
De manière générale, durant tout ce premier trimestre de grossesse, côté food, je n’ai eu aucune envie bien particulière, aucune aversion pour certaines odeurs. Mon alimentation s’est résumée principalement à : légumes et fruits +++, des bruschetta fromage fouetté/guacamole/tomates et des sushis veggie. Ma seule passion sucrée (qui a été passagère) a été les beignets fourrés au chocolat. Ah, et bonne nouvelle, je le savais déjà (grâce à ma série d’examens réalisés en PMA) mais je suis immunisée contre la toxoplasmose.
Seule habitude qui a vraiment changé : j’ai arrêté le café. À mon avis, la période estivale y a joué pour beaucoup. Je me suis fait quelques ice coffee, mais sans plus. J’adore toujours ça mais ayant une forte consommation de base, j’ai préféré en profiter pour me sevrer un peu ahah. Il est possible qu’avec le retour de l’Automne, l’envie me reprenne. À savoir qu’il est recommandé de ne pas boire plus de 3 cafés par jour.
Concernant ma peau, aucun changement majeur non plus. Elle est juste plus réactive qu’elle ne l’est déjà de base. Parfois, j’ai quelques rougeurs inexpliquées suite à l’application de mes produits soins habituels. C’est vraiment aléatoire !
Pour ce qui est de mes cheveux, zéro changement non plus. Malheureusement, ils n’étaient pas dans la plus grande des formes avant la grossesse. Et cela n’a pas évolué : ni en bien, ni en mal. En revanche, mes cheveux (et donc les poils et les ongles aussi) repoussent beaucoup plus vite ! Ce qui m’a le plus ennuyé durant ce premier trimestre de grossesse, ce sont les fortes douleurs aux dents/gencives au contact du froid.
Physiquement, le bidou est encore tout discret donc facile à dissimuler. Le plus visible est cette poitrine qui a triplé de volume dès le début. Et enfin, côté libido, elle est on fire. Mais, sinon ce n’est pas drôle, à cause de mes saignements, les rapports nous sont interdits ahah.
Vous aimerez aussi : Notre parcours PMA (Partie 1) – Notre parcours PMA (Partie 2) – Notre parcours PMA( Partie 3)
Pour plus de contenus et de vie quotidienne, retrouvez-moi sur mon compte Instagram
Temps de rédaction de l’article : 2 heures